C’est au sein de la CUMA de la Hantonnière, lors d’une assemblée générale en février 2018, que nait notre volonté de se regrouper et porter collectivement une filière locale innovante pour :
Au sein de la CUMA, nous avons déjà l’habitude de travailler ensemble, avec des équipements communs tels qu’un séchoir à maïs.
Nos exploitations produisent des émissions de gaz à effet serre, par le transport pour valoriser nos matières organiques parfois à plusieurs kilomètres et par le stockage de nos effluents d’élevages.
MéthaBioPerche nous permettra de réduire nos émissions de gaz à effet de serre en valorisant localement les matières organiques, dont nos effluents d’élevages, tout en produisant une énergie renouvelable et un engrais organique pour fertiliser nos cultures.
Actuellement, nous disposons de matières organiques peu valorisées. Le stockage de nos effluents d’élevages dégagent du méthane qui s’échappe directement dans l’atmosphère. Les couverts végétaux que nous utilisons l’hiver pour conserver la qualité de nos sols ne sont pas valorisés.
La méthanisation nous permettra de récupérer le gaz qui s’échappe de nos effluents d’élevage pour l’épurer et consommer localement. Les couverts végétaux continueront à alimenter le sol l’hiver, puis ils pourront en plus produire du biométhane par la méthanisation et un engrais organique plus efficace pour nos cultures.
Les prix de vente de nos produits sont variables. De plus, les futures mises aux normes de nos exploitations pour le stockage des effluents sont plus contraignantes et coûteuses.
Nous compléterons nos activités par le revenu fixe et régulier de la méthanisation, pour augmenter notre indépendance et assurer la continuité de nos activités agricoles. La méthanisation nous permet également d’anticiper les évolutions de la réglementation pour le stockage des effluents. Nous mettons ainsi aux normes nos exploitations, tout en développant une nouvelle activité.
Nous sommes plusieurs exploitants agricoles à avoir mis en place un nouveau modèle agricole : l’agriculture de conservation. Il s‘agit de préserver le potentiel agronomique de nos sols, tout en conservant une production régulière et performante.
Pour cela nous n’avons donc plus recours au labour, et nous privilégions l’utilisation de couverts végétaux, entre deux cultures principales, notamment pour piéger les nitrates, préserver la matière organique des terres ou lutter contre l’érosion des sols.
Près de 30 000 tonnes de matières organiques locales peuvent être valorisées chaque année.
12 000 tonnes d effluents d elevage
9 000 tonnes de couverts vegetaux
4 500 tonnes de mais ensilage
4 500 tonnes de tontes prairies
Les effluents de nos élevages (vaches allaitantes et laitières, taurillons, porcs, volailles) aujourd’hui valorisés à l’état brut, seront valorisés de manière plus complète et désodorisés.
Les couverts végétaux, ou cultures intermédaires pour recouvrir les sols l’hiver et permettre une meilleure conservation des sols. (voir FAQ sur les cultures intermédiaires). 200 ha de colza sont actuellement cultivés et valorisés à plusieurs centaines de kilomètres pour produire de l’agrocarburant. Nous pourrons valoriser ce gisement à MéthaBioPerche.
Nous valoriserons les tontes des prairies permanentes de nos élevages (4 500 tonnes par an).
Nous produisons également du maïs ensilage qui représente moins de 13 % du volume des apports (en dessous de la réglementation fixée à 15% maximum) – 4 500 tonnes par an. Cet apport nous permet de stabiliser le fonctionnement de la méthanisation tout au long de l’année pour contrer la saisonnalité des effluents.
Notre activité produira 200 m3/heure de biométhane, un gaz 100% renouvelable équivalent au gaz naturel.
Il sera injecté dans la canalisation de distribution de gaz GRDF qui alimente la commune de Nogent-le-Rotrou et ses alentours et contribuera directement à l’indépendance énergétique du territoire.
La production continue de gaz correspond à l’équivalent de la consommation moyenne de gaz de 3 200 habitants.
La matière résiduelle issue de la méthanisation est riche en éléments fertilisants.
Nos terres agricoles pourront être amendées par cet engrais naturel d’excellente qualité. Son utilisation en tant que matière organique et minérale fertilisante préserve la matière organique des sols et réduit l’utilisation actuelle des engrais de synthèse. C’est un gain direct pour la qualité des sols.
Cet engrais très peu odorant par rapport aux effluents bruts va améliorer l’environnement olfactif autour de nos terres pendant les périodes d’épandage.
En plus du fait que la méthanisation va permettre de pérenniser nos activités agricoles, Métha Bio Perche créera :
Nous avons conscience des exigences et des attentes des habitants quant au respect du cadre de vie. C’est pourquoi nous sommes particulièrement attentifs à ce que le site de notre activité s’intègre au mieux dans son environnement, dans le respect des habitants.
– position par rapport aux exploitations agricoles
– desserte et accès routier
– raccordement au réseau de gaz
– foncier disponible de 3,5 ha
Le site choisi est représenté par un marqueur vert sur la carte ci-contre.
Cet emplacement permettra notamment un accès routier facilité, par la rue des Bordes, qui nous permet de rejoindre plusieurs routes départementales qui desservent nos exploitations.
Si vous avez des suggestions à nous faire, une remarque à émettre, n’hésitez pas à nous contacter en cliquant ici.
Lors de la phase de développement de notre projet, nous avons pris en compte différents enjeux afin que notre nouvelle activité s’insère au mieux dans son environnement.
La méthanisation permettra d’optimiser le trafic routier des matières organiques qui circulent en grande partie déjà sur le territoire.
Nous apportons une attention particulière l’intégration paysagère de l’unité de méthanisation avec :
En tant qu’unité de valorisation de la matière organique, notre installation est soumise à la réglementation ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement), et a fait l’objet d’un dossier de demande d’enregistrement auprès des services de l’État.
Ce dossier est notamment constitué d’une étude d’impact, imposant des contraintes strictes vis-à-vis des odeurs, du bruit, des matières entrantes et de leur stockage.